Laos
« Spécial » : faune et flore
Luang Prabang, Phongsaly, Hatsa, Muang Khoua
Nous débutons par une journée à pied dans la ville de Luang Prabang, dont nous tombons sous le charme… de jolies maisonnettes traditionnelles en bois, de nombreux Wat et de sympathiques quartiers remplis de verdure. Bon, une grande partie des maisons est transformée en guesthouse, mais il n’empêche que tout est réalisé de façon relativement harmonieuse. A noter que la ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. En fin de journée, nous grimpons jusqu’au sommet du mont Phousi situé en plein coeur de la ville, et depuis lequel il y a une belle vue sur les alentours. Afin de nous remettre de cette ascension (!!!), petit stop dans un sympathique restaurant avec vue sur la riviere, en sirotant un verre de shake (mango-cannelle : incroyable!) ou une bière Lao. Nous avons également profité de procéder à un échange de livre afin de nous procurer le guide de voyage pour le Népal. En effet, nous sommes partis uniquement avec les guides des premiers pays visités et achetons ou échangeons ceux que nous avons pour trouver les suivants. Même chose pour les livres de lecture, et nous en avons déjà terminés plusieurs, dont de sacrés pavés (merci à Noémie et Marie pour le conseil de lecture: « La vérité sur l’affaire Harry Québert »; on a tous les deux adorés😁).
Durant le deuxième jour, rebondissement! Après mûres réflexions et plusieurs discussions avec d’autres routards en vadrouille, on s’est finalement décidés à faire un tour du côté du Vietnam, mais uniquement au Nord (ce qui n’était pas prévu dans notre voyage au départ). Étant donné qu’il y a un consulat du Vietnam à Luang Prabang, nous nous rendons sur place afin de faire une demande rapide de visa (1j au lieu de 3j), car il est impossible pour les suisses de l’obtenir directement au passage de la frontière. Ensuite, location d’une moto pour la journée afin de partir explorer les environs. Nous nous rendons aux grottes de Pakhou situées quelques encablures plus au nord, lesquelles sont remplies de centaines de statuettes de bouddhas dorés, de toutes les tailles et éparpillées un peu partout. Puis, nous redescendons plus au sud de la ville pour aller voir les chutes de Kouang Si. Magnifique endroit, où l’eau d’un bleu opale s’écoule en escaliers et forme de petits bassins où il est théoriquement possible de se baigner. Il s’agissait d’une journée un peu couverte et fraîche et nous n’avons pas eu le courage d’y plonger… il faut dire aussi que nous n’avions pas pris nos maillots!
Notre troisième et dernière journée à Luang Prabang a commencé de façon étrange, puisque l’on s’est fait « imposer » un déjeuner à la guesthouse, avant de devoir patienter 30 min pour pouvoir le payer. Après cette intermède frustrant pour notre patience (qui, bien qu’elle ait été légèrement améliorée depuis quelques temps, se trouve encore avoir une limite), nous partons visiter le temple de Wat Xieng Thong. En chemin, échange d’un livre pour obtenir un guide du Vietnam et nous allons chercher nos passeports dûment visés au consulat. Après cela, nous prenons le ferry local pour traverser le Mekong (encore lui!), afin de visiter les temples de Wat Chompet, perché sur une colline, et celui de Long Khoun, avec de belles fresques, quoique un peu détériorées par le temps. Retour en ville et départ pour la gare routière afin de prendre le bus local de nuit pour Phongsaly. On a d’abord tout chargé sur un mini-van, avant de tout redescendre pour aller dans un plus gros bus. Temps de trajet estimé entre 14 et 17 heures. Après pile 14h de trajet (interrompu aux environs de 2h du matin, quand il a fallu descendre pour que le bus dépasse de façon un peu scabreuse un camion en panne au milieu de la route) et avoir essayé de dormir + ou – durant le voyage, nous arrivons à Phongsaly bien fatigués. C’est pourquoi nous trouvons directement une guesthouse, où nous nous reposons jusqu’à midi. Après avoir réservé un trek de 3 jours (au lieu de 2 jours que nous pensions faire initialement, car il n’y a pas de guides disponibles), avec deux allemands, nous partons faire quelques pas en ville. Tournoi de pétanque (avec forte consommation de bières…), vieille ville, lac artificiel et petite colline (le mont Phou Fa, 843 marches d’escaliers pour accéder au stupa situé au sommet… oui, on a compté!), composent la bourgade. En retournant à l’agence de treks pour demander s’ils pouvaient transférer nos sacs à Hatsa (la ville d’arrivée de la marche) afin d’éviter un aller-retour, nous constatons une erreur sur le trek et sur le prix… env. 30.- de remboursés! Et nous pouvons laisser nos sacs directement à Hatsa nous-mêmes, car le départ se fera aussi finalement de cette ville.
Lever aux aurores pour être au rendez-vous au taquet à 7h15 tapantes devant l’agence. Rencontre avec nos deux compagnons allemands, Michael (étudiant en physique) et Lukas (étudiant en médecine). Départ en tuk-tuk, puis bus local et enfin pirogue sur la rivière Nam Ou, qui est devenue un lac de barrage. Il y en a de nombreux dans la région et tous sont exploités et ont été construits par le gouvernement chinois. Ce dernier vend ensuite l’électricité au Laos pendant un certain temps, avant de céder lesdits barrages 20-25 ans plus tard. Le repas est pris en cours de route sur une feuille de bananier (sticky rice = riz collant, poisson, un peu de viande et légumes) avant de traverser à pied 10 fois une petite rivière et d’arriver ensuite au village de la tribu Akha où nous allons passer la nuit chez le chef du village. Lukas se charge de l’attraction en jonglant un moment, et laisse ensuite les enfants (et les adultes) s’y essayer. L’un d’eux, le beau-fils du chef, nous invite à boire le thé dans sa maison… avant de passer au lao-lao! Nous constatons soudain qu’ils sont en train de préparer le souper pour nous, alors que nous devons manger chez le chef… belle méprise! Le guide averti, nous poursuivons finalement la soirée chez le beau-fils (sticky rice, poisson, un peu de viande et légumes) avant de retourner chez le chef pour la nuit, où nous allons dormir entassés à 5 sur 3 paillasses.
Debouts pour le lever du soleil, par la force des choses (cris d’enfants, de coqs, de chiens, de buffles, de poules et de cochons), nous entamons la journée par un copieux petit-déjeuner (sticky rice, poisson, un peu de viande et légumes), avant de saluer le chef et sa famille et de reprendre le chemin pour d’autres villages. La particularité des tribus Akha est la culture du pavot (duquel est tiré l’opium), les vêtements des femmes mariées (plus elles possèdent d’anneaux sur leur coiffe, plus la famille est riche) ainsi que les toits en chaume des maisons (même si cela tend à disparaître au profit des toits en tôle ondulée). Repas de midi (sticky rice, poisson, un peu de viande et légumes) dans la même maison que celle où nous allons dormir le soir-même. Nous laissons Lukas se reposer un peu et partons durant l’après-midi pour voir un autre village en aller-retour, où nous serons chaleureusement accueillis par les enfants… et un peu moins par les chiens. A notre retour, un peu de repos autour de la maison, avant le souper, composé de… vous avez deviné ? Sticky rice, poisson, un peu de viande et légumes, et aussi pas mal de lao-lao. Cela aidant, nous apprendrons même quelques mots de Akha: santé = chipata / merci = neumoumia.😅
Dernier jour de trek et toujours le même repas, y compris pour le déjeuner (sticky rice, poisson, un peu de viande et légumes). Passage dans un village, où nous buvons un thé chez le chef, avant de terminer notre descente au bord de la rivière, un bateau devant venir nous chercher pour nous ramener vers le barrage. Attente ensuite durant 2 heures près de celui-ci pour le bus qui nous ramènera à Hatsa. Des ateliers de tressage de roseaux, dégustation de roseaux, pétanque avec pierres et construction de bancs en bois nous ont bien occupes. Une fois arrivés à Hatsa, après une soupe de nouilles (enfin!), nous prenons congé de nos compagnons et de notre guide, et prenons possession de la chambre, où nous attend une bonne douche froide. Cela a été une expérience incroyable de partager pour quelques temps, la vie de ces tribus qui vivent reculées dans les montagnes. On y a appris énormément de choses et ressortons enrichis par ces quelques jours entre-parenthèse… il est difficile de se rendre compte des différences par rapport à notre vie de tous les jours… mais en voici quelques exemples: lorsqu’il y a des invités dans le village, ceux-ci dorment toujours chez le chef; le souper est pris d’abord par les hommes et les invités, et ensuite par les femmes et les enfants; la grande partie du travail domestique et dans les jardins est réalisée par les femmes, qui s’occupent en même temps des petits enfants qu’elles trimballent partout, pendant que les hommes restent à la maison, souvent pour fumer; il n’est pas rare de dormir à près de 15 personnes dans la même pièce, uniquement séparée par des tiges de bambous; etc… Et merci à nos compagnons d’aventure, qui partageaient le même esprit que nous, cela a aussi largement contribué à ce que nous passions de beaux moments!
Le lendemain matin, après un déjeuner bien gras (des beignets de patate douce), nous prenons le bateau sur la rivière Nam Ou afin de se rendre à Muang Khoua. Effectivement, il s’agit plutôt d’une pirogue sur laquelle on est assis sur des planches de bois. Là aussi, la rivière a été « transformée » en lac de barrage. Dans un magnifique décor de forêts vierges luxuriantes, où l’homme a défriché des pans entiers de montagne, le plus triste a été de voir des villages abandonnés, à moitié engloutis par les eaux… ça laisse songeur et perplexe…
Après 2 heures de bateau et quelques arrêts, nous arrivons au barrage où nous devons débarquer, prendre un tuktuk sur quelques kilomètres, puis retourner dans un autre bateau. Finalement, puisqu’il n’y a pas assez d’eau sur le bas de la rivière (soit après le barrage), on continuera en tuktuk. 8 personnes, dont 2 petits enfants, accompagnés de poules qui nous picoraient les talons (véridique!) et de sacs de poissons séchés (heureusement qu’ils n’étaient pas frais…). On a même été interpellés à coup de « falang! falang! » (= étranger) par les enfants d’une école proche de la route où nous passions, ce qui a bien fait rire nos compagnons de voyage. A Muang Khoua, nous trouvons une guesthouse très sympa avec chambre donnant sur la rivière, bières lao au karaoké du coin et souper convivial et international (1 polonais, 1 irlandaise, 1 japonais, 2 suisses-allemands – les premiers suisses avec qui nous partageons un moment – et 2 françaises).
On espère que tout va bien du côté de la Suisse et on vous envoie de gros becs!😚
Thakhek (massif de Khamouanne), Vientiane, Vang Vieng
Sachant qu’on a publié le dernier article avec trois jours de retard… vous comprendrez qu’on a à nouveau pleins de choses à vous raconter.
Après nos 10h30 de bus local (où nous avons également testé la gastronomie laotienne de bord de route : morceaux de mangue verte à tremper dans un mélanges d’épices, beignets de fruits, brochettes d’oeufs, etc.), arrivée à Thakhek, ville sans grand charme située au bord du Mekong, mais qui a le mérite de se situer aux portes d’une très belle région.
Dès le lendemain matin, nous nous rendons chez un loueur afin de trouver une moto. La région étant encore moins touristique que les Bolavens (voir post précédent), nous n’avons cette fois-ci pas de problèmes pour trouver notre bonheur. Après un transvasement de sac (vu que nous avons une moto pour deux, le passager arrière à un gros sac avec les affaires pour deux jours, le reste est laissé chez le loueur avec l’autre sac!), nous nous arrêtons déjà quelques kilomètres après la ville pour visiter quelques grottes, dont une particulièrement impressionnante et qui traverse la montagne, celle de Tham Xieng Liap. En l’empruntant, on peut donc passer d’un côté à l’autre sans problèmes. Les visites des grottes laotiennes sont assez particulières car totalement libres. Il y a parfois (mais pas toujours ), un droit d’entrée à payer, mais ensuite, on peut déambuler seuls dans la grotte, où l’on a envie. Pas de barrières ou de chemins balisés, si bien que certains sont tentés de faire tout et n’importe quoi et ne respectent pas grand-chose… La balade continue à travers des paysages montagneux, de massifs karstiques, de jungle et, encore et toujours, de rizières. Et finalement, un lac artificiel assez particulier, d’où ressortent des milliers de troncs d’arbres secs… cela provient du fait qu’il s’agissait auparavant d’une forêt et que celle-ci a été recouverte par les eaux de retenue du barrage construit dans la vallée. Même si le spectacle est de prime abord assez féerique, pensez à la façon dont cela a été conçu rend quand même le tout assez triste!
On terminera la journée au village de Thalang par une promenade dans celui-ci, accompagnés des « Sabaïdi » (= bonjour) des enfants! Soirée barbecue autour du feu très sympa à la guesthouse.
Le lendemain, nous continuons la boucle en direction du Nord quelques kilomètres, toujours en bordure du lac, avant de rebrousser chemin. Cela était deja prévu, car continuer la boucle ne nous semblait pas présenter un grand intérêt (une grande grotte très connue sur la route, Konglor, mais à laquelle on accède par un chemin de piste de 50 km et le retour se fait uniquement par la route nationale). Retour donc à Thakhek après un dernier arrêt dans une petite grotte villageoise où nous serons chaleureusement accueillis par trois femmes. On nous fera même signer le répertoire des visiteurs.
Après une petite nuit, départ avec un bus local à 6h30 en direction de Vientiane. Vous allez dire qu’on n’a pas tellement de chance avec les bus locaux… normalement le temps de parcours estimé est de 6h30. 3h de route plus tard, nous avons avalé péniblement 20km. Le bus a des ennuis de moteur, du coup, dès que le bus suivant nous dépasse (parti une heure après), on change de bus. Arrivée à Vientiane à une gare routière qui n’est pas celle que nous pensions, mais c’est seulement après avoir marché trois bons kilomètres que nous le réalisons. Heureusement, un tuktuk égaré par là viendra à notre rescousse et nous conduira jusqu’à la guesthouse, située tout proche du centre ville.
Le jour suivant, réveil sportif pour Olivier qui s’en va courir le long du fleuve, pendant que je traîne au lit… avec une excuse (mauvaise diront certain-e-s!) : une cloque causée par notre marche en tongs. Journée de visite dans la ville, aux marchés du matin et de Khua Din, puis jusqu’au Wat That Luang (un grand stupa doré), sensé être l’un des plus importants monuments du Laos… mais qui ne nous a pas plus impressionnés que cela. En fin d’après-midi, nous nous rendons vers le Patuxai (sorte de grand Arc de triomphe, à la mémoire des morts pendant les diverses guerres), pour voir le spectacle sons et lumières… il y a bien eu des guirlandes lumineuses en guise de lumière, mais le son n’est jamais venu.
Deuxième journée à Vientiane, que nous débutons par un trajet en bus jusqu’au Bouddhas Park. Ce dernier est constitué d’environ 200 statues en ciment disséminées dans un parc aux allures assez psychédéliques. Il a été conçu par un artiste de la région qui voulait marier sa fascination pour les cultures bouddhiste et hindouiste. A notre retour, visite des Wat du centre-ville, qui est animé à l’occasion de la promotion du patrimoine de la ville. Visite guidée du centre historique avec des étudiants laotiens, quelques étals de bibelots et des démonstrations d’instruments et de danses traditionnels. Peu séduits par l’ambiance de la grande ville, nous la quittons un jour plus tôt que ce que nous avions prévu initialement.
Départ donc le lendemain en mini-bus pour Vang Vieng où nous allons passer trois nuits, deux jours et demi. On ne vous cache pas que nos fesses et nos dos vont se souvenir durant un certain temps de ce trajet chaotique. Positionnés aux places arrières sur les roues par la force des choses (= derniers arrivés, derniers servis), chaques secousses nous parcouraient de bas en haut… conduite au taquet du chauffeur (chauffard…) sur une route défoncée (dixit Olivier)! Arrivée à Vang Vieng après quelques heures de route, prise du bungalow et location d’un scooter pour l’après-midi afin de parcourir le « petit » circuit de la région et voir la chute d’eau – le filet d’eau – de Kaeng Nyui. Comme il nous reste un peu de temps avant la nuit, nous nous perdons dans les villages alentours.
La journée suivante est consacrée cette fois-ci au grand tour, réalisé toujours en scooter. Avant cela, on a commencé tous les deux par des activités sportives : yoga ou course à pied (on vous laisse faire l’attribution!). On attaque la visite par le Blue Lagoon (qui n’a rien à voir avec celui d’Islande qu’on a vu lors de nos vacances il y a de cela quelques années) et la grotte de Than Poukham, le tout dans un décor proche du parc d’attractions. Dîner ‘noodle soup’ dans un petit village, où on insiste pour nous faire goûter la gnole locale (alcool avec du bois qui trempe dedans), puis nous nous rendons à la Golden Flower Cave. Accueil par un sympathique papy qui nous accompagne pour la visite de sa grotte, qu’il entretient à la perfection : en plus d’un joli petit jardin à l’entrée, il enlèvera même des toiles d’araignées à l’intérieur. Comme son nom l’indique, la grotte et ses stalagtites sont constellées de paillettes d’or et d’argent. Juste magique et féerique, on n’avait jamais vu cela!!!
Après une nuit plus que bruyante (les coqs et une fête juste à côté de notre bungalow), on va directement réserver le matin notre billet de bus pour le lendemain, qui nous conduira à Luang Prabang. Arrêt en route pour boire un café… et regardé d’un oeil un épisode de la série Friends. C’est la spécialité locale ici, de nombreux bars et restaurants diffusent les épisodes à longueur de journée. Pour la petite parenthèse, la ville en elle-même est aussi très reconnue pour la fête. Il y a de cela quelques années, l’une des activités principales de la jeunesse touristique consistait à pratiquer le tubbing (descente de la rivière sur d’énormes chambres à air), en s’arrêtant très régulièrement dans les guinguettes situées sur les rives pour y consommer de l’alcool et autres stupéfiants. Suite à de nombreux décès, les autorités ont pris des mesures et interdits cette pratique, mais l’esprit fêtard est encore bien présent.
Pour en revenir à notre journée, une fois l’épisode terminé, nous sommes partis à l’ascension du piton Pha Ngeu (+ ou – 40 min de montée), depuis lequel il y a une jolie vue à 360° sur les alentours. Au retour, un pastis bien mérité pour Olivier, qui en rêvait depuis quelques jours, à défaut d’absinthe…
Nous quittons Vang Vieng en laissant l’argent pour la guesthouse à une autre cliente, faute d’avoir pu trouver notre hôte. C’est après 1h30 à vadrouiller dans les rues de la ville avec le mini-bus, à la recherche de tous les supposés passagers, que nous partons enfin. De beaux paysages s’enchaînent durant la journée, tous comme des villages perchés à flan de montagne. Lors d’un arrêt, une découverte stupéfiante, de l’alcool dans lequel trempent d’énormes pattes d’ours (et un autre où on n’arrivera pas à identifier la bête…). Arrivée à Luang Prabang en fin d’après-midi, petit tour au marché de nuit et… c’est tout pour cette fois-ci! A bientôt pour notre résumé du Nord laotien, des gros becs😚
4000 îles, Paksé (plateau des Bolavens)
Il y a déjà de cela plusieurs jours, nous étions encore en terres cambodgiennes. Depuis, nous sommes maintenant arrivés au Laos, après une traversée de frontières riche en péripéties.
Départ en mini-bus depuis la ville de Kratie, lequel nous déposera on ne sait pas trop où, en nous disant qu’un autre mini-bus viendra nous chercher… quand, ça c’est la question? Après avoir attendu un peu plus d’une heure, un autre bus est effectivement arrivé! Cette pause forcée a été l’occasion de faire un peu plus ample connaissance avec nos collègues de trajet… dont certains que nous avions déjà côtoyés et d’autres que nous cotoieront encore par la suite.
On nous dépose à la frontière, où nous devons en premier lieu demander le timbre de sortie du Cambodge. Le douanier nous dit que c’est en ordre, sans pour autant faire le timbre… et nous envoie vers la frontière laotienne. On marche dans un « no man’s land » pendant quelques centaines de mètres avant d’y être. Les papiers d’entrée dans le pays sont complétés, mais sans timbre de sortie du Cambodge: pas de visa pour le Laos. Retour en arrière (bien chargés avec nos sacs à dos et par une chaleur étouffante!), où l’on doit insister un peu avant d’avoir notre timbre de sortie à 2$.
On repart vers le Laos et cette fois-ci tout roule… pour autant que l’on paye un peu plus que ce qu’il faut. 3$ de plus que le visa « normal » mais on n’en saura pas plus. Et bon, vu que c’est pour récupérer son passeport, on ne s’arrêtera pas à cela.
Tout le monde rembarque dans un bus direction les 4000 îles, une région située tout au sud du Laos et baignant dans les flots du Mekong. Arrivée à Ban Nakasang, village depuis lequel une pirogue nous emmènera à l’île de Don Khone.
On comprend tout de suite d’où vient le nom de la région, puisque de nombreuses îles se succèdent le long du parcours; des plus grandes (comme celle où nous logeons qui fait env. 4km sur 2km) aux plus petites, sur lesquelles seul un arbre se tient debout.
3 nuits et 2 journées entières passées dans cette magnifique région. Un jour, nous avons participé à une journée kayak sur le fleuve. Durant celle-ci, nous sommes également allés voir une imposante chute d’eau (Pha Peng), et les dauphins d’eau douce! On a terminé la journée par un peu de kayak sur le fleuve au coucher du soleil, un moment féerique. Ah, pour le transport, tout le monde (kayaks compris) a été embarqué sur un camion ouvert sur les côtés. On avait le choix entre s’asseoir à l’intérieur collés aux kayaks ou sur le toit…
Deuxième journée également sportive puisque nous avons loué des vélos afin de parcourir l’île. L’occasion de revoir d’autres chutes d’eau et de beaux paysages de « jungle », en empruntant pour une partie du trajet l’ancienne voie de chemin de fer. Il reste encore le long de celle-ci de vieilles locomotives toutes rouillées. Pour la petite histoire, lorsque les français ont souhaité rejoindre l’Indochine en remontant le Mekong, ils se sont heurtés à la problématique des 4000 îles. En effet, elles sont entourées de tous côtés par d’importants rapides et chutes d’eau, ce qui ne permettait pas aux bateaux de remonter le fleuve dans cette partie. C’est pourquoi une ligne de chemin de fer a été construite sur 14km, entre le Sud de l’île de Don Khone et le Nord de celle de Don Det (les deux étant reliées entre elles par un pont). Fin de la parenthèse historique☺
Nous quittons ce bel endroit pour remonter un peu plus au nord, en direction de la ville de Paksé. Ville étape depuis laquelle nous allons loué une moto afin de parcourir le plateau des Bolavens par la grande boucle (env. 320 km de routes asphaltées, et quelques kilomètres de pistes, évitables si on le souhaite). Le plateau est reconnu internationalement pour ses plantations de café, qui serait l’un des meilleurs du monde. Olivier confirme qu’il est excellent… ce que j’ai surtout retenu pour ma part, c’est la spécialité locale: ils ajoutent dans le café un peu (beaucoup!) de lait condensé!!! Ce serait un peu réducteur de retenir de ce plateau uniquement les plantations de café, puisque l’agriculture y est pratiquée de façon importante.
Le thé y est aussi cultivé, de même que le riz (plutôt à la saison des pluies, nous sommes maintenant en saison sèche… juste pour vous faire envie, pour le moment nous n’avons eu que quelques heures de pluie – pendant une seule nuit – depuis le début du voyage) et la canne à sucre, dont les racines sont séchées au bord de la route et distillent un agréable parfum sucré dans l’air.
Il y a aussi de très beaux paysages assez sauvages et d’impressionnantes chutes d’eau. Bref, ça a aussi été une belle découverte lors de ce voyage.
Le dernier jour dans la région, vu que nous avons encore la moto, nous redescendons au sud vers la ville de Champasak, afin de voir le temple du Wat Phou (dont le style est assez semblable à la cité de Angkor). L’état de conservation de celui-ci n’est pas extraordinaire, par contre un festival s’y tient durant quelques jours et nous avons la chance d’y être en même temps. Il s’agit d’une fête organisée durant 6 jours, afin de fêter l’arrivée de la pleine lune du mois de février. Des guinguettes à gauche et à droite, de la musique, des stands de foire vendant de tout (du matelas à l’appareil de musculation, en passant par les armoires) et des guirlandes lumineuses posées sur des pierres sculptées datant de plusieurs centaines d’années… le tout au milieu des ruines du temple.
En rentrant, arrêt vers le Golden Bouddha, haut de 25 mètres, qui surplombe la ville de Paksé. Il est entouré par un temple et d’une centaine d’autres bouddhas dorés (de taille mois importante). Dernier tour au grand marché de la ville, où les étals débordent encore de victuailles en tout genre, du plus ragoûtant au moins ragoûtant… les stands de viande et de poissons sont les plus odorants! Nuit en ville avant de prendre un bus local le lendemain pour Thakhek. Départ a 7h30; le temps de trajet varie entre 7 et 10 heures (en général), cela dépend du nombre d’arrêts du chauffeur, de si les gens veulent s’arrêter pour manger ou aller aux toilettes, etc. Mais, c’est très sympa et, pour le coup, pas du tout touristique!
C’est depuis celui-ci que l’on a préparé le post, on avait le temps:mrgreen:
On vous envoie de belles pensées depuis le Laos et on vous embrasse fort!
PS: post repris après notre arrivée à Thakhek… durée du trajet total: 10h30! Pas de changement, mais de nombreux petits arrêts et deux grandes pauses (de 1h00 chacune), on ne sait toujours pas pourquoi. Ambiance sympa, toutefois, nous avons entendu assez de musique pop de karaoké laotien pour quelques jours…
Et comme d’habitude, on se fera un plaisir de vous remettre quelques photos dès que possible!